Journaliste. Rédacteur en chef d’un grand journal de Crimée. À la barre d’une équipe composée de plus de 30 journalistes, graphistes et éditeurs. Yuriy Umansky brille par son engagement professionnel. Jusqu’à ce que l’en empêche l’occupation russe.
Après l’annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014, la publication que dirige Yuriy doit fermer. Le gouvernement d’occupation démantèle le bureau de rédaction du média et s’empare du matériel de son équipe. Malgré ces attaques, Yuriy continue de travailler – jusqu’à ce que cela devienne impossible – en Crimée.
Avec l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, la situation devient dramatique.
Yuriy doit composer avec des enjeux majeurs en tant que journaliste indépendant. La menace pesant sur sa vie devient beaucoup trop réelle. Il décide de se rendre au Canada, grâce à la mesure d’autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine (AVUCU).
Avec un bagage de deux décennies en journalisme et la détermination de repartir à zéro, Yuriy s’installe en Colombie-Britannique. Malheureusement, Yuriy découvre que son expérience vaut bien peu pour les médias canadiens.
« J’ai fait parvenir ma candidature à environ 30 à 40 médias en Colombie-Britannique. J’ai obtenu des réponses générales et on m’a fait la suggestion de postuler auprès de médias nationaux. Lorsque j’ai pris contact avec des organisations plus importantes, j’ai seulement obtenu le silence comme réponse. »
S’il se distingue comme un journaliste d’expérience et de talent, Yuriy doit faire face à d’importants obstacles dans la recherche d’emploi qu’il a entreprise auprès des médias traditionnels et c’est notamment le cas au plan linguistique. The Tye fait figure d’exception dans son parcours. Il s’agit de la première publication anglophone qui lui a permis de faire entendre sa voix. Sa compréhension incisive de la politique, de l’économie et de la vie sociale à l’échelle internationale, européenne et ukrainienne ne s’est pas traduite par des offres d’emploi de la part des médias canadiens.
Yuriy Umansky, un journaliste de conviction, victime de la persécution d’un régime autoritaire pour les faits qu’il a mis en lumière, se sent curieusement indésirable au Canada.
Grâce à vos dons, la voix de Yuriy et d’autres journalistes de talent issus de l’immigration pourront être entendus dans les grands médias canadiens.
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QUAND IL Y A MANQUE DE JOURNALISTES, IL Y A MANQUE D’ INFORMATION.
Une étude réalisée en 2021 par l’Association canadienne des journalistes (ACJ) démontre que la plupart des salles de presse au pays demeurent majoritairement blanches, contrastant fortement avec l’évolution démographique au Canada.
Lorsque les journalistes immigrants maquent dans les salles de rédaction canadiennes, les histoires des immigrants manquent dans l’actualité. New Canadian Media vise à remédier à ce déficit en engageant des journalistes immigrants et réfugiés. Il s’agit de mieux servir l’intérêt public et en particulier grâce à des perspectives qui représentent les personnes immigrantes, qui représentent le quart de la population au Canada.